Peintre de La Famille de Charles IV et graveur des Désastres de la guerre, homme d’affaires âpre au gain ou romantique hanté par le néant, libéral réformiste ou opportuniste prudent, artiste engagé ou fantasque, patriote espagnol né en Aragon ou universaliste des Lumières mort exilé en France, qui fut vraiment Goya ? Pourquoi le Tres de mayo, qui est aujourd’hui le tableau le plus célèbre du peintre et même peut-être du musée du Prado, a-t-il été méprisé lors de sa création en 1814 puis oublié pendant plus de quarante ans ? Comment ce tableau historique, qui évoque l’écrasement de l’insurrection espagnole en 1808, est-il devenu, à l’instar du Guernica de Picasso, l’accusation absolue de la guerre ?
La vie et l’œuvre de Goya sont une énigme ; et ce sont des réponses que Mariano Goya est venu chercher, un matin de juin 1869, au cœur du cimetière des Chartreux de Bordeaux, face à la tombe de son illustre grand-père. Sous la dalle, au milieu des os, un journal intime attend de faire entendre enfin la voix d’outre-tombe.
L’auteure
Sophie Doudet est maître de conférences en littérature française et enseigne la culture générale et l’histoire des arts à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence. Elle est l’auteure de biographies consacrées à Churchill, Malraux, Camus et Mme de Staël, ainsi que de romans historiques destinés à la jeunesse.
La présentation de l’ouvrage par Laetitia Haguenauer au format pdf : La mort en face selon Goya