Qu’on ne s’y trompe pas : André Malraux était un agnostique revendiqué. Pourtant, sans le christianiser de force, François de Saint-Cheron, qui a côtoyé de près l’écrivain, montre que son itinéraire fut marqué par une quête ardente sinon de Dieu, du moins d’une forme de transcendance.
Formé par le christianisme, l’auteur de La Condition humaine et de L’Espoir témoignait, à l’égard du mystère évangélique, d’une singulière proximité. Incomparable exégète de l’art sacré – dans Le Monde chrétien et Le Surnaturel –, Malraux était fasciné par le Christ, par saint Jean l’évangéliste et saint François d’Assise.
En suivant un fil chronologique, François de Saint-Cheron présente avec finesse dans ce livre, nourri de sources inédites ou méconnues, l’attitude de Malraux face au Christ et au christianisme. Il procède à une relecture précise de son oeuvre et de sa correspondance, et à l’évocation de certaines de ses amitiés avec de grandes figures catholiques telles que François Mauriac, Georges Bernanos, José Bergamín ou encore le père Pierre Bockel.
Dans sa jeunesse, François de Saint-Cheron a rencontré André Malraux ; aujourd’hui maître de conférences à la Faculté des Lettres de la Sorbonne, il a publié L’Esthétique de Malraux (Sedes), Malraux et les poètes (Hermann), a collaboré à l’édition des oeuvres complètes d’André Malraux (« Bibliothèque de la Pléiade ») et procuré une édition de Lettres choisies de l’écrivain (« Folio »).
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