Cette double approche apparaît, teintée de radicalité, dès l’émergence du Stadium de Vitrolles dans un paysage de bauxite au début des années 1990. Cette ligne s’affirme dans les deux décennies qui vont suivre par l’expression structurelle (Centre chorégraphique national Preljocaj à Aix-en-Provence, MuCEM de Marseille) comme dans la matérialité mise en œuvre (villa Navarra, Musée Cocteau à Menton, siège d’ITER à Cadarache). Parallèlement à ces œuvres emblématiques, Rudy Ricciotti entretient une relation particulière avec le patrimoine moderne depuis la Philharmonie de Potsdam jusqu’aux Grands Moulins de Paris, géants de béton qu’il s’attache à sauver de la destruction en prônant leur transformation pour accueillir l’université Paris VII.
Première monographie dédiée à l’architecte de Bandol, Grand Prix national de l’architecture en 2006, l’exposition met en valeur une série d’expérimentations sur le béton, sa matière de prédilection. De la passerelle du Pont du Diable à Gignac au grand escalier du département des Arts de l’Islam au cœur du musée du Louvre. Moules de production et éléments de construction sont présentés à l’échelle 1, en contrepoint de grandes images en mouvement des projets construits et à venir.
Le film Rudy Ricciotti, l’orchidoclaste , signé Laetitia Masson offre au public un portrait inédit de l’architecte.
Lieu : Cité de l’architecture et du Patrimoine, 1, place du Trocadéro et du 11 novembre 75116 Paris
Site : http://www.citechaillot.fr/fr/expositions/expositions_temporaires/24943-ricciotti_architecte.html