Après qu’en août 1933 des bédouins aient trouvé à Tell Hariri une statue de type sumérien, l’archéologue André Parrot est missionné par le musée du Louvre afin de mener une exploration qui devait conduire à une découverte majeure pour la connaissance des cités anciennes du Proche-Orient des IIIe et IIe millénaires av. J.-C.
Au 31e jour de sa campagne, le 23 janvier 1934, André Parrot dégage la statuette d’un homme, représenté debout et les mains jointes, avec une inscription sur l’épaule qui le nomme Ishqi, roi de Mari. Ainsi était identifiée la ville qui allait être fouillée jusqu’en 2011 par une mission française puis franco-syrienne, conduite successivement par André Parrot, Jean-Claude Margueron et Pascal Butterlin.
Au titre du partage des fouilles entre le musée du Louvre et les Antiquités de Syrie, la statue d’Ishqi-Mari échut au musée d’Alep. Sa mise en dépôt à l’Institut du monde arabe à l’occasion du réaménagent de son musée, a donné l’idée de célébrer le 80e anniversaire de la découverte du site en la réunissant avec les pièces aujourd’hui conservées au Louvre, elles aussi issues du périmètre du temple d’Ishtar, la déesse sémitique de l’amour et de la guerre.
Ces œuvres, associées aux documents et photographies inédites prises à l’époque par les membres de la mission, font revivre les moments forts de cette histoire, tout autant scientifique qu’humaine. L’exposition, organisée avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre, offre également l’opportunité de présenter le résultat des recherches et des interprétations récentes, en termes d’architecture, d’iconographie et d’épigraphie.
Cette exposition est réalisée avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre et le concours de la mission archéologique de Mari.
Institut du Monde Arabe
Du mardi au vendredi de 10h à 18 h, les samedis, dimanches et jours fériés de 10 h à 19 h
Nocturne le vendredi jusqu’à 21 h30
1, rue des Fossés-Saint-Bernard
Place Mohammed-V 75005 Paris