Jean Lacouture, grande plume de la presse française et chroniqueur passionné de la vie des figures politiques du XXe siècle, est décédé le 16 juillet à l’âge de 94 ans, et sa disparition a suscité vendredi de nombreux hommages.
Journaliste engagé, Jean Lacouture, qui a collaboré pendant une vingtaine d’années avec le quotidien Le Monde, est décédé jeudi après-midi chez lui, à Roussillon (Vaucluse). Une cérémonie sera organisée en septembre pour rendre hommage à l’écrivain.
Message de condoléance rédigé par Yves le Jariel au nom des AIAM
“MESSAGE DE CONDOLÉANCES À DOMINIQUE MIOLLAN-LACOUTURE
Très touché par la disparition de Jean Lacouture, au nom du Président des Amitiés Internationales André Malraux et en mon nom propre, je vous présente mes condoléances dans ces circonstances si douloureuses pour vous et vos proches. Jean Lacouture avait apporté son concours à notre association en participant activement au colloque Malraux et l’Asie du 9 février 2009. Un peu plus tard, il m’avait fait l’honneur de préfacer mon livre sur Paul Monin, L’Ami oublié de Malraux en Indochine, m’adressant son texte en 2011. Cet ouvrage est paru en mars 2014 aux éditions des Indes savantes à Paris. Les conversations que j’ai pu avoir avec lui durant l’écriture de ce livre m’ont permis de prendre la mesure de son immense talent, de ses qualités d’écoute et aussi de sa gentillesse qui n’excluait jamais l’exigence.”
Condoléances adressées à la famille de Jean Lacouture par Mme Anissa Benzakour Chami, Université Hassan II de Casablanca .
Au nom des membres du CRM (Centre de Recherches Méditerranéennes) qui ont côtoyé pendant quelques jours Jean Lacouture, invité d’honneur du colloque International de février 2004 sur André Malraux, à l’Université Hassan II de Casablanca, au nom des AIAM (Amitiés Internationales André Malraux) et en mon nom propre pour avoir partagé avec lui et les spécialistes de Malraux des échanges d’un niveau très élevé, selon ses propres termes, sur les questions de la transcendance et de la métaphysique ainsi que des moments de grande complicité, je vous présente mes sincères condoléances. Jean Lacouture aimait le Maroc, pays à ses yeux très ouvert et proche de la France et de sa culture. A l’instar de Malraux, il a connu la colonisation française en Indochine, mais il l’a également connue au Maroc. Malgré sa profonde admiration pour André Malraux, Jean Lacouture constate avecbeaucoup de discernement qu’il y a quelque chose d’inaccompli dans son rapport avec la culture arabo-islamique à laquelle il n’aura pas adhéré de façonaussi profonde, vu sa stature et son influence. « Je pense, ajoute-t-il, que cette influence, il ne l’a pas mise au service de la cause et de la libération des peuples,notamment de ces peuples arabes musulmans dont il a été le contemporain et qui était une cause fondamentale dans notre pays dans les années 1950 à 1962. »Avec la disparition de Jean Lacouture, le monde intellectuel se trouve amputé d’une personnalité et d’une voix qui ont compté au XXe siècle ainsi que dans le millénaire naissant. Je retiendrai, quant à moi, surtout qu’il était un homme de cœur, ayant le courage de ses opinions et le sens de la fraternité humaine.
Anissa Benzakour Chami, Présidente du CRM, Université Hassan II de Casablanca
Vice-Présidente des AIAM