André Malraux, grand amateur de poèmes, livre à travers son oeuvre un témoignage passionnant sur la place des poètes et de la poésie dans la sensibilité d’un écrivain du XXe siècle. Enclin à l’éloquence, admirateur de Corneille et de Hugo, Malraux fut aussi pour Baudelaire un lecteur fraternel. Certains vers d’Apollinaire l’accompagnèrent toute sa vie, et, parmi les poètes, Blaise Cendrars fut l’un de ses contemporains qu’il admira le plus.
Après une présentation de ces affinités et des nombreux échos qu’elles trouvent dans les romans et essais de Malraux, sont publiées ici des lettres, majoritairement inédites, entre Malraux et certains de ses contemporains – de Max Jacob à Michel Leiris, en passant par André Breton, Jean Grosjean, André Frénaud, Saint-John Perse, Pierre Jean Jouve, Pierre Emmanuel et Léopold Sédar Senghor –, vivant témoignage des liens personnels, et parfois inattendus, qui unirent ce grand écrivain aux poètes de son époque.
François de Saint-Cheron, maître de conférences à l’université de Paris-Sorbonne, a publié Senghor et la terre et L’Esthétique de Malraux. Il a collaboré à l’édition des Œuvres complètes de Malraux dans la collection “Bibliothèque de la Pléiade” et établi l’édition de ses Lettres choisies – 1920-1976.