Petite histoire des mesures prises en faveur du mécénat sous la Ve République (1959 – 2002)
Par Christian Bryon
« Malraux, l’antiministre fondateur » (Max Querrien)
Le ministère des Affaires culturelles, création nouvelle de la Ve République (1959), fut conçu spécialement pour André Malraux. Mais l’écrivain-ministre avait déjà réfléchi depuis longtemps à ses objectifs. En témoigne cette interview accordée au journaliste Frank Elgar et publiée dans la revue Carrefour du 26 mars 1952. L’auteur des Voix du silence – l’ouvrage venait de paraître – y précisait sa pensée :
- sur le rôle de l’Etat : « […] [L]’Etat n’est pas fait pour diriger l’art, mais pour le servir. »
- sur celui des ministres et des hommes politiques : « Les problèmes administratifs (assez minces) réglés, les subventions (assez faibles) accordées, l’Etat vaut pour l’art ce que valent ceux qui s’en occupent. »
- sur l’accès à la culture : « […] [L]’Etat doit faire que l’art touche le plus grand nombre possible de Français, atteigne tous ceux qu’il peut réellement atteindre. […] Démocratie, ici, veut dire : permettre au plus grand nombre d’hommes de voir le plus large éventail de grandes oeuvres. »
- sur les musées et la création artistique : « [Le musée] n’est pas un cimetière, mais une interrogation véhémente. […] Notre art est né du musée et en a suscité le développement par une sorte de dialectique propre.
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