21 novembre 2024

Colloque au CEVIPOF, à Paris les 23 et 24 novembre : "La réception de Malraux aujourd'hui"

Colloque-anniversaire, à l’occasion des quarante ans de la mort d’André Malraux (23-24 novembre 2016 au CEVIPOF – Centre de recherches politiques de Sciences Po)

Nombre de places limité – réservation obligatoire
 http://www.cevipof.com  et cliquez sur inscription ou au 06 72 74 38 82

LA RECEPTION DE MALRAUX AUJOURD’HUI 

On se souvient que lors du décès d’André Malraux, Plantu, le dessinateur humoristique du journal Le Monde, avait publié le dessin de deux tombes, l’une présentant les dates 1901- 1945, l ‘autre 1945-1976. Pour certains en effet, la vie d’André Malraux n’avait pas été linéaire. Elle avait même été segmentée, au point de devenir  incompréhensible. Cette difficulté s’étendait à l’œuvre : des romans aux livres sur l’art  (par exemple Les Voix du silence, le « roman de l’art ») et au Miroir des limbes (« le roman de sa vie »), les écrits paraissaient très hétérogènes. Le style lui-même, avec ses fulgurances, n’était pas sans obscurités, tant l’écriture pouvait être elliptique. Enfin,  ces difficultés de l’œuvre étaient accrues par l’action du ministre. Malraux disait souhaiter que sur sa tombe, ou dans un dictionnaire, on indique simplement « écrivain ». Singulier écrivain, dont la variété étonne, désarçonne, provoque engouements et désaffections,  contribuant à brider sa réception de son vivant. Dix ans après sa mort, le critique littéraire André Brincourt synthétisait cette réception « complexe » en titrant son essai  Le malentendu.

Qu’en est-il quarante ans après la disparition d’André Malraux ? C’est ce que ce « colloque-anniversaire » se  propose d’étudier.

Quarante ans, en effet, c’est une période assez longue pour que nombre des facteurs susceptibles d’expliquer, voire de justifier, le malentendu puissent s’être estompés, tandis que d’autres, favorables à une meilleure compréhension ou acceptation de l’œuvre et des choix, ont pu apparaître. D’ailleurs le seul passage du temps, indépendamment des évolutions qui ont eu lieu, « métamorphose » (pour reprendre un terme fondamental de Malraux) un écrivain et son œuvre suffisamment pour que l’on s’attende à des transformations, qu’on y réfléchisse et  que, si elles ne paraissent pas « satisfaisantes », l’on s’interroge sur les voies et moyens de les corriger.

Le colloque, organisé par le CEVIPOF et les AIAM (Amitiés internationales André Malraux),  se tiendra au CEVIPOF (98 rue de l’Université, Paris 7e) les 23 et 24 novembre 2016. A la fin de la première journée, un cocktail sera offert aux participants. Le Colloque pourrait être conclu par la ministre de la Culture et de la Communication.

Les intervenants sont des intellectuels, des chercheurs, des universitaires, des écrivains, des témoins. Nous prévoyons aussi une intervention de l’assistance et réservons donc une place importante aux discussions.

Le Colloque s’adresse a priori à toute personne intéressée par Malraux et au-delà, à la littérature et notamment à la littérature engagée. Aussi bien aux mondes universitaire, littéraire, artistique et politique qu’aux journalistes.

Figure ci-joint le programme (pas encore définitif) qui s’efforce de répondre aux  diverses exigences énoncées dans cet argumentaire liminaire.

Première journée

Matin :

8H45-9H30 : Accueil et café

9H30 : Première séance. Présidence et animation de la discussion : Henri Godard, professeur émérite de littérature française à l’Université Paris Sorbonne.

  • Mots d’accueil et de bienvenue : Martial Foucault, directeur du CEVIPOF et Pierre Coureux , président des Amitiés Internationales André Malraux.
  • Conférence introductive (45′). « L’illusion d’un avenir. Les écrivains et la célébrité ». Michel Schneider, écrivain et psychanalyste.10H45 : La « mauvaise » réception de l’œuvre de Malraux ?
  • La « mauvaise » réception politique de l’œuvre d’André Malraux (25′). Raoul-Marc Jennar, essayiste.
  • Les raisons littéraires de la désaffection ( ?) à l’égard de l’œuvre de Malraux. (25′). François de Saint-Cheron, Maître de conférence à l’Université Paris
  • Les tirages actuels des livres de Malraux et des livres sur Malraux (15′). Marie Geffray, agrégée et docteure en littérature française.12H : Discussion générale sur les sujets abordés dans la matinée12H45 : Déjeuner (libre)
    Après-midi :14H15: Deuxième séance. Analyses thématiques de la réception de l’œuvre de Malraux aujourd’hui en France. Présidence et animation de la discussion : Jean-Yves Tadié, Professeur émérite à l’Université de Paris Sorbonne.
  • Dans le domaine culturel. Marie-Sophie Doudet (25′), Maître de conférences en littérature française à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence. «  Notre Musée imaginaire ferme à 5h, il est 4h30 ».
  • Dans le domaine cinématographique et audiovisuel. Jean-Louis Jeannelle (25′), Professeur à l’Université de Rouen. « André Malraux, le fantôme du cinéma ».
  • Parmi les écrivains aujourd’hui. Sylvie Howlett (25′), Professeure de littérature des classes préparatoires aux grandes écoles. « Les avatars de Malraux au XXIe siècle ».
    15H45 : Discussion générale autour de ces trois interventions.
    16H30 : Pause.
    17H00 : Troisième séance. Présidence et animation de la discussion : Aurélie Filippetti, écrivaine et ministre de la Culture de 2012 à 2014.« La politique culturelle de la France au XXIe siècle. Caricatures ou métamorphoses des rêves d’André Malraux». Charles-Louis Foulon (25′), historien associé à la mission aux commémorations nationales.
    17H30 : Discussion générale (sur le dernier thème et, au-delà, ceux de toute la journée)
    18H15-20H00 : Cocktail dans une autre salle du CEVIPOF (salle Georges Lavau), où auront été installées les vitrines de Nazim Kadri contenant des documents sur Malraux.Deuxième journéeMatin :9H30 : Quatrième séance. Présidence et animation de la discussion : François de Saint- Cheronmaître de conférence à l’université Paris Sorbonne). Réception de Malraux aujourd’hui dans certains pays étrangers :
  • En Asie.  Peter Tame (20′), chercheur indépendant. « Présence d’André Malraux en Asie aujourd’hui ».
  • En Amérique du Nord. Panivong Norindr (20′), associate professor of French and comparative litterature (University of South California). “André Malraux écrivain (post) colonial”.
  • En Espagne. Cristina Solé Castells (20′), professeure à l’Université de Lheida. « L’évolution de la réception d’André Malraux en Espagne : de 1976 à nos jours ».
  • En Europe de l’Est. Branko Aleksic (20′), écrivain et historien d’art. « Malraux vu d’un pays de l’Est ».
    11h : Pause.
    11H15 : Discussion générale autour de ces quatre communications.
    12H15 : Déjeuner (libre)
    Après-midi :14H : Cinquième séance. Présidence et animation de la discussion :  Claude Thélot, Conseiller maître honoraire à la Cour des Comptes. « Quel roman que sa vie !  Trajectoire réelle, trajectoire vécue, trajectoire racontée » : les derniers témoins. Avec Janine Mossuz-Lavau (politologue, Directrice de recherche émérite au CEVIPOF), Alain Malraux (homme de lettres et traducteur), Robert Poujade (ancien ministre), Delphine Renard (psychanalyste).
    Messages de Florence Malraux et de Irina Antonova (sous réserve).
    15H45 : Discussion avec la salle et interventions possibles de témoins installés dans le public.
    16H30 : Pause16H45 : Séance conclusive :
  • Quelques conclusions à tirer du colloque en matière d’action et discussion générale. Anissa Chami, professeure à l’Université Hassan II de Casablanca  (20′).
  • Intervention de clôture de la ministre de la Culture et de la communication, Audrey Azoulay (sous réserve).
    17H30 : Fin du colloque