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Vous ne verrez plus « Guernica » à Paris. Bien que créé dans la capitale française, le célébrissime tableau de Picasso, conservé au Musée Reina Sofia de Madrid ne voyage plus. Mais le Musée national Picasso revient, cinquante ans plus tard, sur l’histoire et la postérité d’une œuvre qui est devenue un chef-d’œuvre de l’art moderne et un symbole politique (jusqu’au 29 juillet).
« Guernica », qui est devenu un symbole de paix et de lutte contre la barbarie après avoir représenté le combat du peuple espagnol contre le franquisme, est le grand absent de l’exposition « Guernica ». Mais une reproduction légèrement agrandie accueille le public dans le hall du Musée national Picasso de Paris (actuellement fermé depuis le 13 mars 2020).
« Guernica » est en même temps un chef-d’œuvre de l’art moderne et un symbole politique, la synthèse d’années de recherches plastiques de Picasso (quand il le peint en 1937, il a 56 ans) et l’expression de sa révolte devant l’horreur du bombardement de la ville basque de Gernika, le 26 avril 1937, par les aviations de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste, soutiens des franquistes.
C’est grâce à des prêts d’études et de « post-scriptums » du musée madrilène Reina Sofia et des documents qu’il conserve lui-même que le Musée national Picasso de Paris raconte, en son absence, la genèse et le destin de cette toile en noir et blanc de 3,49 mètres sur 7,76. Seule une partie du châssis originel, qui a dû être remplacé, témoignera de la réalité de l’œuvre.